Dysfonction énergétique au cours du sepsis

Abstract

Le sepsis est caractérisé par une libération massive d’hormones de stress et de cytokines, qui modifient profondément le métabolisme de l’organisme induisant un déséquilibre énergétique. Une première phase d’atténuation du métabolisme permet à l’organisme de reprioriser les postes de dépense énergétique afin de lutter contre l’infection. Cet état est suivi par un hypermétabolisme chez les patients survivants accompagnant les processus de récupération cellulaire. Un catabolisme intense s’instaure rapidement afin de survivre, puisant dans les réserves énergétiques et altérant le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines. La mitochondrie, véritable centrale énergétique de la grande majorité de nos cellules, est profondément endommagée et participe directement aux dysfonctions d’organes et au devenir des patients. La récupération mitochondriale dépend de ses voies de contrôle qualité, qui sont mises en défaut face à aux situations extrêmes observées chez les patients les plus graves. Cette revue abordera des éléments de physiologie du métabolisme puis détaillera les perturbations du métabolisme induites par le sepsis et enfin discutera de l’implication de la mitochondrie.

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