Les directives anticipées

Texte

Synthèse

Les directives anticipées peuvent être rédigées par toute personne majeure et à tout moment. Elles vous servent à exprimer par écrit vos volontés concernant les actes médicaux que vous souhaitez recevoir et ceux que vous ne souhaitez pas, dans l’hypothèse où vous ne seriez pas en mesure de vous exprimer. Lorsque le médecin en a connaissance, il doit les appliquer. C’est à la fois un outil précieux pour le médecin, pour ne pas délivrer des soins qui ne seraient pas conformes à votre volonté, et utile à chacun de nous pour réfléchir à ce que nous souhaitons en termes de prise en charge médicale.

Pour en savoir plus

Toute personne majeure peut rédiger ses « directives anticipées ». Ce document traduit vos volontés, exprimées par écrit, sur les traitements ou les actes médicaux que vous souhaitez ou non recevoir, dans l'hypothèse où vous ne seriez plus en état de vous exprimer. Elles concernent les conditions de votre fin de vie et traduisent votre volonté concernant la poursuite, la limitation ou l'arrêt des traitements ou actes médicaux.

Vous pouvez donner vos directives sur les décisions médicales à prendre pour le cas où vous seriez un jour dans l’incapacité de vous exprimer. Elles s'imposeront au médecin, sauf dans deux situations :

  • En cas d'urgence vitale
  • Si elles apparaissent manifestement inappropriées ou non conformes à la situation médicale.
    Même si envisager à l’avance cette situation est toujours difficile, voire angoissant, il est important d’y réfléchir.
  • Toute personne majeure peut les rédiger, mais ce n’est pas une obligation.    
  • Elles sont valables sans limite de temps mais vous pouvez les modifier ou les annuler à tout moment.
  • Que vous soyez en bonne santé, atteint d’une maladie grave ou non, ou à la fin de votre vie, vous pouvez exprimer vos souhaits sur la mise en route ou l’arrêt de réanimation, d’autres traitements ou d’actes médicaux, sur le maintien artificiel de vos fonctions vitales et sur vos attentes. (+ sur accord recherche clinique ?) Vous pouvez en parler avec votre médecin pour qu’il vous aide dans votre démarche. Il pourra vous expliquer les options possibles.
  • Cette réflexion peut être l’occasion d’un dialogue avec vos proches.
  • C’est également l’occasion de désigner votre personne de confiance : elle sera consultée en premier si vous n’avez pas rédigé vos directives anticipées ou si elles se trouvaient difficilement accessibles à ce moment.
  • Il est important d’informer votre médecin et vos proches de leur existence et de leur lieu de conservation, afin qu’elles soient facilement accessibles.
  • Dans tous les cas, votre douleur sera traitée et apaisée. Votre bien-être et celui de vos proches resteront la priorité.

Vous pouvez télécharger ici : un exemple de formulaire de directives anticipées et son mode d'emploi.


Texte

Les médias en ont parlé. Ainsi, le Figaro sous le titre « Les réanimateurs veulent aider les patients à mieux anticiper la fin de vie » :
« Un formulaire permet d’exprimer ses volontés, alors que 5% des malades en réanimation sont conscients.
Seulement un Français sur dix a écrit noir sur blanc ses volontés pour sa fin de vie. Une faible proportion qui traduit la très grande difficulté à penser sa propre mort. Cela illustre aussi la méconnaissance des Français sur leurs droits. Alors qu’ils souhaitent que leur voix soit entendue et respectée, plus de la moitié ne sait pas qu’il est possible de refuser ou d’interrompre des traitements, et une personne sur cinq ignore qu’elle peut rédiger des directives anticipées. C’est pour améliorer cette situation que la SRLF vient de publier un formulaire destiné à aider les personnes à répondre aux questions essentielles. » (par Anne-Laure Lebrun).