
Les angiocholites sont des infections des voies biliaires en rapport avec un obstacle à l’écoulement de la bile ainsi qu’une prolifération bactérienne. L’étiologie lithiasique de cette obstruction est la plus fréquente, suivie des tumeurs puis des dysfonctions de prothèses biliaires. Si la triade de Charcot (douleur, fièvre, ictère) est spécifique pour le diagnostic d’angiocholite, elle a été remplacée par des critères plus sensibles, exposés dans les Tokyo Guidelines, et qui comprennent en plus des signes cliniques des signes biologiques (syndrome inflammatoire et perturbations du bilan hépatique) et radiologiques. L’échographie abdominale et le scanner constituent les examens d’imagerie de première intention. La réalisation d’hémocultures est systématique, ainsi que la bili-culture. Le diagnostic de sévérité est capital car la présence d’une défaillance d’organe, qui définit l’angiocholite de grade III, s’associe à une aggravation du pronostic et doit faire accélérer la prise en charge thérapeutique. Cette dernière comprend : (1) une antibiothérapie pour couvrir les bacilles Gram négatifs en première intention, les entérocoques et les anaérobies devant être considérés dans certains cas ; (2) un drainage de la bile par voie endoscopique ou radiologique. Les complications de l’angiocholite ou des gestes thérapeutiques (abcès, pancréatite, saignement…) grèvent le pronostic et la mortalité des patients admis en réanimation atteint 30%.