
Deuxième plus fréquente cause de maladie neuroévolutive après la maladie d’Alzheimer et en plein bond épidémiologique (deux fois plus de personnes concernées en 2035-2040), la maladie de Parkinson fait figure à part par sa durée d’évolution très longue et sa palette de traitements disponibles allant de la lévodopa à la stimulation cérébrale profonde. Contrairement à d’autres pathologies neuroévolutives, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson (PMP) sont admises dans les unités de soins intensifs avec des scores de gravité plus élevés, elles ont une durée de séjour plus longue, mais la mortalité globale ne diffère pas significativement de celle de la population générale. Dans cette mise à point, nous essaierons d’expliquer ce paradoxe apparent à partir des données épidémiologiques de la maladie de Parkinson, tout en insistant sur les facteurs cliniques pronostiques et la gestion des traitements (pharmacologiques et chirurgicaux). La deuxième partie abordera en détail les particularités des PMP dans un service de soins continus : les chutes,la gestion des voies aériennes (intubation, extubation, ventilation non-invasive), l’anesthésie générale, les hallucinations visuelles et le délire de réanimation ainsi que la dysautonomie (l’hypotension et le syndrome d’Ogilvie).