États de conscience altérée : diagnostic et prise en charge

Abstract

Les états de conscience altérée (ECA) prolongés sont définis par une absence de communication fonctionnelle au-delà de 28 jours après une lésion cérébrale aigue grave.
L’étiologie, la typologie des lésions et la sévérité de l’état de conscience altérée sont des éléments pronostiques essentiels. L’évaluation précise de ces patients est donc fondamentale. Pour cela, l’échelle clinique CRS-R (Coma Recovery Scale – Revised) et les explorations électroneurophysiologiques sont utilisées. L’IRM cérébrale multimodale permet en particulier d’identifier des lésions thalamo-mésencéphaliques susceptibles d’altérer durablement la vigilance. La tomographie par émission de positons (TEP) a une valeur pronostique péjorative lorsqu’elle révèle un hypométabolisme cortical dans le réseau du mode par défaut (support de la conscience de soi) et dans le réseau fronto-pariétal externe (support de la conscience du monde extérieur).
Cependant, ces explorations conventionnelles peuvent être prises en défaut d’où un intérêt croissant pour les techniques avancées d’analyse de la morphométrie et de la connectivité cérébrales.
L’amantadine et le zolpidem sont les molécules les plus utilisées pour accélérer la restauration de la conscience, mais seule l’amantadine a une autorisation temporaire d’utilisation dans l’ECA traumatique. Leur mode d’action pharmacologique commun soutient l’hypothèse du « mesocircuit » reliant l’altération de conscience à une réduction de la connectivité thalamo-corticale et thalamo-striatale.

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