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Prélèvement d’organes et traumatisme crânien non accidentel du nourrisson : état des lieux des pratiques en France

Abstract

INTRODUCTION
Les décès de nourrissons par traumatisme crânien non accidentel s’inscrivent dans une procédure médico-judicaire pouvant compliquer les démarches de prélèvement multi-organes. L’objectif de cette étude est de décrire les pratiques du prélèvement d’organes chez ces nourrissons en état de mort encéphalique en France.
METHODES
Une enquête nationale rétrospective a été menée d’Avril à Décembre 2018 auprès des 33 coordinations de prélèvement d’organes pédiatriques et des 28 instituts médico-légaux. Le recueil de données a porté sur les cas recensés entre 2013 et 2017.
RESULTATS
Seize cas ont été recensés. La prise en charge des traumatismes crâniens non accidentels éligibles au prélèvement d’organes est très hétérogène selon les centres. Les coordinations considèrent que la judiciarisation des dossiers représente le principal obstacle au prélèvement. Seuls 6 des instituts médico-légaux approuvent systématiquement le prélèvement multi-organes dans ce contexte, 11 estimant qu’il pourrait empêcher la mise en évidence de lésions thoraco-abdominales, compromettre l’interprétation de certaines lésions ou encore la détermination des causes de la mort.
CONCLUSION
Une uniformisation des pratiques du prélèvement multi-organes incluant une collaboration étroite entre réanimateurs, coordinateurs, légistes et magistrats sont indispensables pour faciliter le prélèvement d’organes pédiatriques dans les situations médico-judiciaires le permettant, afin d’augmenter la disponibilité des greffons compatibles aux nourrissons en attente de greffe en France.

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