
Les maladies vasculaires pulmonaires associées aux maladies hépatiques chroniques, telles que le syndrome hépatopulmonaire (SHP) et l'hypertension portopulmonaire (HTPoP), représentent un défi clinique majeur en raison de leur impact sur la prise en charge et le pronostic des patients. Le SHP se caractérise par une hypoxémie due à une vasodilatation pulmonaire et à des shunts intrapulmonaires, tandis que l’HTPoP résulte d’un remodelage vasculaire pulmonaire entraînant une augmentation de la pression artérielle pulmonaire et une insuffisance cardiaque droite.
La prévalence du SHP est estimée entre 10 % et 20 % des patients atteints de maladies hépatiques chroniques, tandis que l’HPP touche environ 2 % à 6 % d’entre eux. La gravité de ces complications n’est pas directement corrélée à l’ampleur du dysfonctionnement hépatique, rendant leur prise en charge complexe. Si la transplantation hépatique permet d’obtenir une réversibilité du SHP, le pronostic de l’HTPoP reste très variable, certaines formes étant irréversibles. Face à cette complexité, une approche multidisciplinaire est essentielle. Un dépistage précoce, un diagnostic précis et des stratégies thérapeutiques adaptées sont cruciaux pour améliorer le pronostic et guider la prise en charge des patients.