Lorsque le proche est un enfant

Texte

Synthèse

Les enfants peuvent venir voir leurs parents hospitalisés en réanimation.

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L’ouverture d’un service de réanimation aux visites des enfants de proches hospitalisés a un double but : bénéficier à la fois à l’enfant et au patient* :

  • -Pour l’enfant, la visite peut lui permettre de faire face à la réalité pour mieux comprendre ce qui se passe dans sa vie. Cette visite peut lui permettre de partager avec le reste de la famille ce qu'il ressent et de garder un lien avec le proche hospitalisé. Pouvoir mettre des mots et des images sur la situation peut apaiser les angoisses de l’enfant
  • -Pour le patient, la visite de l'enfant peut lui permettre de rester en lien avec sa famille, lui apporter du réconfort, de la distraction, de l'espoir ou un sentiment de normalité.

Pour qu'une visite d'un enfant se passe bien, il est indispensable de respecter plusieurs conditions :

  1. L'enfant doit être demandeur de cette visite, il ne faut en aucun cas lui forcer la main.
  2. Il doit être accompagné d'un adulte référent
  3. L'équipe médicale doit avoir été prévenu et donné son accord
  4. Un RDV doit être pris au préalable, et dès que cela est possible, nous favorisons au maximum l'intervention de notre psychologue, afin d'encadrer, d'aider et de faciliter la visite de l'enfant.

*Document source : l'enfant visiteur en réanimation  S.DESCAMPS, J. LARTIGUE, S.BIRSAN, S.CHEMINAIS, C.CARRIE, L.PETIT.

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Certains pensent protéger les enfants en leur taisant la vérité, en imaginant qu’ils sont trop petits pour comprendre et qu’ils ne se rendent compte de rien. Mais c’est tout l’inverse. Les enfants savent toujours ce qui se passe*

  • Quel que soit son âge, l’enfant va être capable de reconnaître des modifications dans son environnement. Par exemple, l’histoire qu’on ne lui lit plus le soir, le silence qui s’installe lorsqu’il entre dans une pièce ou les adultes qui chuchotent à son approche, sa mère ou son père qui pleure mais qui lui dit que tout va bien, le changement d’organisation (il va plus souvent chez ses grands-parents, la voisine).
  • Les enfants, y compris les tout-petits, ont une grande capacité à ressentir l’anxiété parentale. En l’absence de mots qui donnent un sens à ce qu’il ressent, l’enfant s’approprie cette angoisse. Il va se mettre à créer des scénarios imaginaires pour mettre des mots sur cette angoisse et mieux gérer le silence.
  • Enfin, pour le jeune enfant, il peut se sentir coupable de ce qui arrive à ses parents, sans qu’il puisse analyser ce sentiment. Cette culpabilité est d’autant plus redoutable entre 3 et 5 ans, où l’enfant confond la pensée et l’acte (pensée magique) : il l’a pensé, désiré, c’est donc arrivé par sa faute. Que l’enfant soit capable ou non d’exprimer ce sentiment de culpabilité, il est fondamental de le déculpabiliser, de lui dire que ce n’est pas sa faute, de le rassurer.

*Document source : l'enfant visiteur en réanimation  S.DESCAMPS, J. LARTIGUE, S.BIRSAN, S.CHEMINAIS, C.CARRIE, L.PETIT.

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Le Pr Jean Paul Mira nous parlait dans des podcasts de « Ligne de MIR » de l’ouverture des services MIR à l’entourage de nos patients (pour écouter, cliquez ici).
Cette ouverture concerne également les enfants de patients. Des explications adaptées à leurs âges et compréhensions se doivent de précéder la visite.

La SRLF a édité un livret à destination des enfants, que vous pouvez consulter ci-dessous.

Consulter le livret SRLF


Le service MIR du CH d’Arras a également pensé cette approche et propose pour tout service demandeur, un livret adapté, libre de droit et téléchargeable.
Ce livret, fruit d’un travail collectif du service (facebook : GHAT62), illustré par une graphiste professionnelle (Céline Hugon) est disponible via le contact de Juliette CHIRON (juliette.chiron@gh-artoisternois.fr)