L’impact sur la vie

Texte

Synthèse

« Réapprendre à vivre ! »... « Trouver le chemin de sa vie d’après »…

Quelques métaphores qui vous parlent peut-être si vous êtes ancien patient de réanimation ? En effet, votre vie dans sa globalité ou dans ces différentes composantes (familiale, sociale, professionnelle) est très souvent impactée, au moins dans les semaines et mois qui suivent.

Pour en savoir plus

Vous avez vécu, et vos proches à vos côtés (à leur manière), une épreuve, un bouleversement, plus ou moins lourd de symptômes post-soins, voire de séquelles handicapantes et même invalidantes.

Mais vous êtes le/la seul.e à le vivre, le ressentir ; vous êtes donc le/la seul.e à pouvoir l’exprimer, à pouvoir expliquer vos ressentis, à pouvoir solliciter les aides, les accompagnements nécessaires à l’amélioration de votre santé, aux adaptations, aussi bien matérielles qu’humaines, de votre quotidien.

Vous pouvez avoir la réaction normale de vous replier sur vous-même (surtout si vous êtes dans un sentiment de culpabilité ou même de fatalisme face à la maladie), de vous isoler encore plus, de baisser les bras, vous sentant totalement accablé et trop faible (aussi bien physiquement que moralement) pour rebondir, pour vous reconstruire, pour vivre tout simplement.

Mais fort de nombreuses expériences, nous vous incitons à vous accrocher, à solliciter toutes les aides (mentionnées préalablement, selon vos besoins) pour passer ce cap.

Certes, les anciens patients témoignent d’étapes parfois longues et délicates, mais évolutives et constructives à terme, permettant finalement de retrouver un environnement adapté avec un impact positif sur votre état de santé et la qualité de votre vie.

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Lors de votre retour à domicile, selon la gravité de votre maladie, la durée et les suites de votre séjour en réanimation, votre vie familiale devra peut-être connaître quelques adaptations vous permettant un meilleur rétablissement.

Il est important de s’exprimer pour que l’équilibre familial et la qualité de vie de chacun soit maintenue et adaptée (rythme de vie, adaptation du logement, aide quotidienne, incapacité temporaire ou plus longue à reprendre le travail, soins réguliers…).

C’est d’autant plus important que vos proches ont connu, eux aussi de « l’autre côté », en pleine conscience, la réanimation et qu’ils ont peut-être failli vous perdre

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Synthèse

Certains patients connaissent un sentiment de « désocialisation » à leur retour, peinent à retrouver leur et/ou une place dans la société, dans leur environnement social habituel, initial.

Pour en savoir plus

Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer et/ou en être la cause :

  • Votre état de santé et peut-être des capacités limitées au moins partiellement, des « séquelles », des soins qui vous obligent dans un 1er temps à avoir une vie différente, une vie adaptée…
    Et peut-être en plus un «handicap qui ne se voit pas » (faiblesse, fatigabilité, surdité, gêne respiratoire…)
    Un patient, souffrant d’une faiblesse musculaire, a ainsi remarqué que lorsqu’il sortait avec une canne pour soulager ses déplacements, on lui accordait toutes les attentions d’une personne handicapée, ce qui n’était pas le cas, lorsqu’il ne la prenait pas (car il avait un court trajet ou simplement se sentait mieux !)
  • La méconnaissance, l’incompréhension, voir la peur « qui fait fuir » des personnes extérieures, qui n’ont pas forcément de connaissances sur la réanimation (elles en mesurent simplement la gravité), sur ce que vous avez vécu, et qui ne retrouve pas la personne qu’elles ont connu « avant ».

=> La double peine en quelque sorte qui peut vous conduire à vous replier encore plus sur vous-même, pour fuir cet environnement

Si vous avez ce ressenti, ce peut être une étape avant de trouver, retrouver une vie sociale probablement différente mais sûrement riche et épanouissante.

L’incontournable est de ne pas se laisser sombrer mais de se faire soutenir par des thérapeutes si besoin et ses proches (famille, amis, …)

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Selon votre état de santé, vous retrouverez à plus ou moins long terme une aptitude totale ou partielle à la reprise de votre activité professionnelle, ou dans certaines situations (selon votre métier et vos séquelles), vous devrez envisager une reconversion professionnelle, voire accepter une mise en invalidité.

Parlez-en en 1er lieu avec votre médecin traitant prescripteur des arrêts de travail mais également :

  • au médecin conseil et / ou médecin du travail lors des convocations ou sur demande de RDV à la médecine du travail,
  • à votre employeur et/ou votre DRH selon l’organisation de votre entreprise,
  • à la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) pour vous informer notamment sur la reconnaissance de travailleur handicapé.