Accompagner la fin de vie

Texte

Synthèse

 Lorsqu’un patient pris en charge en réanimation est en situation de fin de vie, il est mis en place des mesures d’accompagnement du patient et de son entourage. Toutes ces dispositions ont pour objectifs principaux de veiller à une mort apaisée du patient et  d’assurer un soutien étroit de ses proches.

Pour en savoir plus

Quelles que soient les circonstances qui conduisent au décès d’un patient en réanimation (évolution inexorable de la maladie malgré les traitements en réanimation ou décision d’arrêt des traitements qui maintiennent la vie en  raison de leur futilité ou de leur inutilité), tout est mis en œuvre pour accompagner le patient en fin de vie ainsi que ses proches. Pour cela, l'équipe soignante va mettre en place un certain nombre de mesures ou les renforcer lorsque celles-ci sont déjà en œuvre comme :

  • la prise en charge de la douleur (administration de médicaments analgésiques comme de la morphine)
  • la mise en place d’un traitement sédatif si celui-ci est nécessaire (administration de médicaments qui détendent, qui soulagent de l'anxiété, et qui peuvent aussi endormir profondément)
  • la possibilité pour les proches de rester au chevet du patient autant de temps qu'ils le souhaitent Il ne faut pas hésiter à lui parler, même s'il est dans le coma. Vous pouvez également le toucher, sans crainte de lui faire du mal. N'hésitez pas à demander des conseils auprès des équipes soignantes. Vous pouvez également lui mettre de la musique qu'il aime, et lui apporter quelques objets qui ont une valeur sentimentale.
  • l’allègement de tous les dispositifs de surveillance et d’alarmes
  • l’annulation des examens biologiques et radiologiques concernant le patient
  • l’allègement ou l’arrêt de tous les traitements différents de ceux (cités plus haut) indispensables au confort, au traitement des douleurs  et au sommeil profond si nécessaire
  • la facilitation de l’accès pour le patient aux personnes dont, lui et/ou ses proches, estiment avoir besoin (amis, représentants des cultes, collègues de travail, représentants d’associations, etc.)
  • la mise en place d’un soutien psychologique du patient et de ses proches par les équipes de réanimation et par des psychologues. Ce soutien par un professionnel (psychologue ou médecin) est indispensable lors de cette période difficile. Il est le plus souvent tourné vers les proches, adultes et enfants, lors de la survenue de la fin de vie du patient en réanimation. Il ne faut pas hésiter pas à le demander si celui-ci n’est pas proposé par l’équipe médico-soignante de réanimation.

« Quand quelqu'un qui nous est cher décède, il arrive parfois de se sentir coupable. On peut se sentir coupable de ne pas avoir été assez présent, de ne pas l'avoir poussé à consulter plus tôt, d'avoir dit des choses que l'on regrette, de lui avoir transmis une maladie contagieuse etc... Ce sentiment de culpabilité est normal. On essaie toujours de refaire l'histoire, en essayant de voir si la fin n'aurait pas pu être différente (si on aurait pu éviter la mort de notre proche). Cependant, cette culpabilité n'est la plupart du temps pas justifiée, et ne doit pas devenir une réalité. Il est important d'en parler. N'hésitez pas à en parler avec les soignants qui s'occupent de votre proche, mais aussi avec vos amis votre famille. L'aide extérieure d'un(e) psychologue peut aider à surmonter ces difficultés.